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Song: | C'est si loin |
Album: | Zone X | Genres: | |
Year: | 1995 |
Length: | 389 sec |
Lyricist: Zone X
Lyrics:
L'encre coule, le sang se r�pand
Absorbe l'�motion, sac d'image dans ma m�moire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que je vois
Des mecs coul�s par le d�sespoir qui partent � la d�rive
Des mecs qui pour 20.000 de shit se d�chirent
Je parle du quotidien, �coute bien mes phrases font pas rire
Rire, sourire, certains l'ont perdu je pense � Momo
Qui m'a dit � plus jamais, je ne l'ai revu
Tenter le diable pour sortir de la gal�re, t'as gagn� fr�re
Mais c'est toujours la mis�re pour ce qui pousse derri�re
Pousse pousser au milieu d'un champs de b�ton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds
La pauvret�, �a fait gamberger en deux temps trois mouvements
On coupe, on compresse, on d�coupe, on emballe, on vend
A tour de bras, on fait rentrer l'argent du crack
Ouais, c'est �a la vie, et parle pas de rmi ici ici ici
Ici, le r�ve des jeunes c'est la Golf gti, survet' Tachini
Tomber les femmes � l'aise comme many
Sur Scarface, je suis comme tout le monde je d�lire bien
Dieu merci, j'ai grandis, je suis plus malin, lui il cr�ve � la fin
La fin, la faim, la faim justifie les moyens, 4, 5 coups malsains
Et on tient jusqu'� demain, apr�s on verra bien
On marche dans l'ombre du malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau � la main, bandit de grand chemin
Chemin, chemin, y'en a pas deux pour �tre un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, l'envieux en veut
Une route pour y entrer deux pour s'en sortir, 3/4 cuir
R�ussir, s'�vanouir, devenir un souvenir
Souvenir �tre si jeune, avoir plein le r�pertoire
Des gars ray�s de la carte qu'on efface comme un tableau tchpaou!
c'est le noir
Croire en qui, en quoi, les mecs sont tous des mirroirs
Vont dans le m�me sens, veulent s'en mettre plein les tirroirs
Tirroir, on y passe notre vie, on y finit avant de conna�tre l'enfer
Sur terre, on construit son paradis
Fiction, d�sillusion trop forte, sors le chichon
La r�alit� tape trop dure, besoin d'�vasion
Evasion, �vasion, effort d'imagination, ici tout est gris
Les murs, les esprits, les rats la nuit
On veut s'�chapper de la prison, une aiguille passe, on passe � l'action
Fausse diversion, un jour tu p�tes les plombs
Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D'autres se les envoient pour une poign�e de biftons, guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L'image du gangster se propage comme la gangr�ne s�me ses graines
Graines, graines, graine de d�linquant qu'esp�rez-vous? Tous jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme � part les francs
Au franc tireur discret au groupe organis�, la racine devient champs
Trop grand, impossible a arr�t�
Arr�t�, poisseux au d�part, chanceux � la sortie
On prend trois mois, le bruit court, la r�putation grandit
Les barreaux font plus peur, c'est la routine, vulgaire �pine
Fine esquisse � l'encre de Chine, figurine qui parfois s'anime
S'anime, anime anim� d'une furieuse envie de monnaie
Le noir tombe, qu'importe le temps qu'il fait, on jette les d�s, faut flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en plus
Ca aidera, personne demandera d'o� ils sont tomb�s
Tomber ou pas, pour tout, pour rien on prend le risque, pas grave cousin
De toute fa�on dans les deux cas, on s'en sort bien
Vivre comme un chien ou un prince, y'a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, brillent les joyaux
Joyaux, un r�ve, plein les poches mais la cible est loin, la fl�che
Ricoche, le diable rajoute une encoche trop moche les mecs cochent
Leur propre case, d�coche pour du cash, j'entends les cloches,
les coups de pioche
Creuser un trou, c'est trop fastoche
Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile des m�mes la hantise
Et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! le rasoir sur le sac � main, par ici les talbins
Ca c'est toute la journ�e, lendemain, apr�s lendemain
Lendemain? C'est pas le probl�me, on vit au jour le jour
On n'a pas le temps ou on perd de l'argent, les autres le prennent
Demain, c'est loin, on n'est pas press�, au fur et � mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur
Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les g�n�rations prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c'est la minute d'apr�s le but, anticiper
Pr�venir avant de se faire clouer
Clouer, clouer sur un banc rien d'autre � faire, on boit de la bi�re
On siffle les gazi�res qui n'ont pas de fr�re
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est l�, jamais on s'en sortira, Satan nous tient avec sa fourche
Fourche, enfourcher les risques seconde apr�s seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajout�e � nos frondes
Contre leurs lasers, certains d�sesp�rent, beaucoup touchent terre
Les obstin�s refusent le combat suicidaire
Cidaire, sid�r�s, les dieux regardent, l'humain se diriger vers le mauvais
C�t� de l'�ternit� d'un pas d�cid�
Pr�f�reront r�der en bas en haut, on va s'emmerder
Y'a qu'ici que les anges vendent la fum�e
Fum�e, encore une bouff�e, le voile est tomb�
La t�te sur l'oreiller, la merde un instant estomp�e
Par la fen�tre, un cri fait son entr�e, un homme se fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier menott�
Menott�, pieds et poings li�s par la fatalit�
Prisonnier du donjon, le destin est le ge�lier
Le teurf l'ar�ne on a grandi avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut
Dans les constructions �lev�es
Incompr�hension, bandes de gosses soi-disant mal �lev�s
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, l�gendes et mythes d�biles
Haschich au kilo, po�tes arm�s de stylo
R�serves de cr�ativit�, hangars, silos
Ca file au bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint
Princesses d'Afrique, fille m�re, plastique
Plein de colle, raclo � la masse lunatique
Economie parall�le, �quipe dure comme un roc
Petits Don qui contr�lent grave leurs spots
On p�te la Veuve Cliquot, parqu�s comme � Mexico
Horizons ciment�s, pickpockets, toxicos
Personnes honn�tes ignor�es, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo
Musulmans respectueux, p�res de famille humbles
Baffles qui blastent la musique de la jungle
Entr�es d�vast�es, carcasses de tires �clat�es
Nu�e de gosses qui viennent gratter
Lumi�res oranges qui s'allument, chemin�es qui fument
Parties de foot improvis�es sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence bris� par les sir�nes de police
Polos Fa�onnable, surv�tements minables
M�res aux traits de caract�re admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons
Clich�s d'Orient, cuisine au piment
Jolis noms d'arbres pour des b�timents dans la for�t de ciment
D�sert du midi, soleil �crasant
Vie la nuit, pendant le mois de Rhamadhan
Pas de distractions, se cr�er un peu d'action
Jeu de d�s, de contr�e, paris d'argent, m�chante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d'arrondissement corrompus
Marcher sur les seringues usag�es, r�ver de voyager
Autoradios en affaire, lot de cha�nes arrach�es
Bougre sans retour, psychopathe sans piti�
Meilleurs liens d'amiti� qu'un type puisse trouver
G�nies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualit�s qui craquent parce que stress�es
Personne ne bouge, personne ne sera bless�
Vapeur d'�ther, d'eau �carlate, d'alcool
Fourgon de la Brink's mat� comme le pactole
C'est pas dr�le, le chien mord enferm� dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxi�me �tage
Dealer du hashich, c'est sage si tu veux sortir la femme
Si tu plonges, la ferme, pas drame
Mais l'�cole est pas loin, les ennuis non plus
Ca commence par des tapes au cul, �a finit par des gardes � vues
Regarde la rue, ce qui change? Y'a que les saisons
Tu baves du b�ton, crache du b�ton, chie du b�ton
Te bas pour du laiton, est-ce que �a rapporte
Regrette pas les biftons quand la bac frappe � la porte
Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles
C'est pas Manille ok, mais les cigarettes se torpillent
Coupable innocent, �a parle cash, de pour cent
Oeil pour oeil, bouche pour dent, c'est stressant
Tr�s t�t, c'est d�j� la famille dehors, la bande � Kader
Va niquer ta m�re, la merde au cul, ils parlent d�j� de travers
Pas facile de parler d'amour, travail � l'usine
Les belles gazelles se brisent l'�chine dans les cuisines
Les �lus ressassent r�novation �a rassure
Mais c'est toujours la m�me merde, derri�re la derni�re couche
De peinture, feu les r�ves gisent enterr�s dans la cour
A douze ans conduire, mourir, finir comme Tupac Shakur
Mater les photos, majeur aujourd'hui, poto
Pas mal d'amis se sont d�j� tu�s en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c'est un loto
Pour ce, je d�die mes textes en qualit� d'ex-voto, mec
Ici t'es jug� � la r�putation forte
Manque-toi et tous les jours les bougres pissent sur ta porte
C'est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui p�sent transforment le secteur en oppidum
Gel�, l'ambiance s'�lectrise, y'a plein de places assises
B�ton fig� fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les 'non' tombent comme des massues
Les artistes de mon cul, pompent les subventions dsu
Tant d'�nergie perdue pour des pr�jug�s indus
Les d�cideurs financiers plein de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains rappent
Les pierres partent, les caisses vol�es d�rapent
C'est le bordel au lyc�e, dans les couloirs on ouvre les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos a un oeil car les eaux sont truff�es d'�ceuils
Receuille le bl�, on joue aux d�s dans un sombre cerceuil
C'est trop, les potos chient sur le profil Rom�o
Un tchoc de popo, faire les fils et un bon rod�o
La vie est dure, si on veut du r�ve
Ils mettent du pneu dans le shit et te vendent �a Ramsellef
Tu me diras '�a va, c'est pas trop'
Mais pour du tcherno, un hamidou quand on a rien, c'est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le b�tard
J'ai d� f�ter mes vingt ans avec trois bouteilles de Valstar
Le spot bout ce soir qui est le King
D'entr�e, les murs sont r�serv�s comme des places de parking
Mais qui peut comprendre la m�ne pleine
Qu'un type � bout frappe sec pouss� par la haine
Et qu'on ne na�t pas programm� pour faire un foin
Je pense pas � demain, parce que demain c'est loin
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