Lyrics:

Toutes les cloches des �glises
Sonnent le glas de nos campagnes
Je sais que nos miroirs se brisent
Au mur du ch�teau de Versailles

Nostalgie, nostalgie, nostalgie, nostalgie
Je suis la for�t de Senlis de tous ces ch�nes qu'on abat
Je suis le dernier cerf de France qu'on attend au bout d'un fusil
Tu vois, tu vois je suis le train qui traversait les villages de montagne
Ils ont laiss� rouiller mes rails et moi je vieillis l� tout seul dans un hangar

Je veux mourir en pyramide
Devant l'Egypte et ses tr�sors
Plut�t que vivre en Polaro�d
Sur une photo Technicolor

Je pense � toi Monsieur Mermoz
La baie de Rio a bien chang�, tu sais
L'aventure aujourd'hui, c'est autre chose
Un petit bonhomme dans une bande dessin�e
Aujourd'hui les cap-horniers sont inutiles
Et la Terre de Feu est en exil

Le temps, le temps, le temps, le temps
Ca n'arrange rien le temps
Le temps, le temps, le temps
Aujourd'hui c'est demain le temps
Et dans nos villes solitaires
On est des gens bien ordinaires

Eh, je pense � toi Don Quichotte de la Mancha
Et je cours apr�s tes moulins � vent
Et qu'est-ce qu'on me dit? Tu sais ce qu'on me dit?
Que je suis fou, eh oui que je suis fou
Comme ces hommes qui font la guerre et qui n'osent plus se battre en duel
Regarde, on n'est m�me plus des animaux, on est d�j� des robots

L'amour n'existe que dans les livres
D�shabill�, tout en couleurs
Les jeunes filles en crinoline
Aimer les oiseaux et les fleurs

Moi, et moi je n'ai plus que la musique et des chansons pour leur parler
Je serai le dernier romantique
Avant que l'ordinateur X m'ait d�finitivement d�programm�
Moi, moi si tu me donnes un arc-en-ciel
Je b�tirai des ch�teaux forts dans les brumes
Et dans les aurores loin du ciel bleu de l'Atlantique et loin
Loin du gris des villes du nord

Ma nostalgie est diff�rente
On m'a pas fait de souvenirs
Et je suis un enfant qui invente
Je n'ai v�cu qu'en avenir

Oh, on nous a trop souvent menti avec des chiffres
Avec des dates qui ne voulaient rien dire
Avec des rois des empereurs des pr�sidents
Des murs de Berlin et des murailles de Chine
Les murs, les murs ne servent plus � rien, les murs
Et il serait temps qu'on vous le dise
Vous parlez trop, nous avons besoin de silence
Tout est chronom�tr� la vie, l'amour, la mort
On ne pourra m�me plus battre nos propres records
Il faudra bien les casser, les chronom�tres
Et vivre, vivre au rythme des saisons s'il nous en reste
Quand je pense qu'on nous amuse avec des satellites
Quand je pense qu'on nous amuse avec des nouvelles plan�tes
Alors qu'ici on bousille tout, les for�ts, les oc�ans, les rivi�res
On bousille tout, le coeur des hommes
Si nos consciences pouvaient se d�ranger
Se d�ranger aussi souvent que nos t�l�phones

Je ne veux plus croire en nos croyances
D'un Dieu pour chaque religion
S'il y en a un qui nous entend
Qu'il chante avec moi ma chanson

Je te parle � toi qui es dans ton bureau
Dans ton usine ou sur un tracteur
Je chante pour les hommes du nouveau monde
Pour toi, Pedro de Madrid, Gianni de Milan, Jeremy de San Francisco
Pour vous dire quoi? Eh bien, pour vous dire que j'ai peur
Peur de nos avions qui vont trop vite
De ces pays que je ne rencontrerai jamais
Quand je ne veux plus que nos paroles soient entendues comme une langue �trang�re
Non je ne veux plus, je veux que nous ayons le temps de vivre tous
Le temps de sentir le soleil qui nous br�le, et le vent qui nous d�coiffe
Le temps de regarder les abeilles, les �cureuils
Le temps de parler � nos enfants, le temps d'oublier la terreur
La violence, la b�tise, que les hommes redeviennent des hommes
Et la terre un jardin, que la paix soit dans nos coeurs
Et que notre volont� soit faite, nostalgie

Nostalgie, plan�te Dieu
J'irai vers toi prendre ma place, j'irai vers toi
Nostalgie, nostalgie, nostalgie je t'aime